Assistant·es d'éducation : les bahuts ne fonctionnent pas sans nous !
Ce slogan, qui a résonné à travers toutes les vies scolaires du territoire ces dernières années, est une évidence. Les assistant·es d'éducation sont essentiel·les au bon fonctionnement des établissements scolaires. Pourtant, ils et elles doivent faire face à des conditions d’emploi et salariales inadmissibles : CDD d’un an renouvelable pendant 6 ans, temps de travail incomplet, salaire sous le seuil de pauvreté, absence de droit à la formation.
En première ligne dans les établissements, leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées avec la multiplication des tâches induites par les réformes successives et les baisses de moyens constantes. Pour autant, aucune augmentation salariale n’est prévue par le ministère, ni aucune réflexion sur le statut. La possibilité ouverte aux
AED il y a deux ans de faire des heures supplémentaires s’inscrit dans la logique du travailler plus pour gagner à peine plus ; ce sont les chef·fes d’établissement qui s’en
frottent les mains, pas celles et ceux qui peinent à boucler les fins de mois.
La précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED doivent faire face aux décisions arbitraires de
la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant, au-
toritarisme.
Ce guide se veut un outil pour connaître ses droits et les faire respecter.